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mardi 27 mai 2014

2014-05-27 Dans certaines villes ARE et RTT devraient faire bon ménage


De plus en plus de villes font le choix de libérer le vendredi après-midi pour l'organisation des activités périscolaires suite à la publication du décret n° 2014-457 du 7 mai 2014 qui permet de regrouper ces activités  sur une seule après-midi.

Le nouveau texte prévoit que "les adaptations ne peuvent avoir pour effet de répartir les enseignements sur moins de huit demi-journées par semaine comprenant au moins cinq matinées, ni d'organiser les heures d'enseignement sur plus de vingt-quatre heures hebdomadaires, ni sur plus de six heures par jour et trois heures trente par demi-journée. "


Dans le modèle d'une après-midi libérée, la semaine serait de 24 heures de cours avec 3 journées de 6 heures et deux matinées de 3 heures.

Il y a un peu plus d'un an (2013-04-30Aménagement des rythmes scolaires : pourquoi ça coince ) nous avions souhaité que le gouvernement fasse "sauter la contrainte des 9 demi journées au profit de 4 jours et demi...." en mettant en avant la nécessité d'avoir plus de temps pour construire un véritable service public des APS situé entre le  service public de l'EPS sur le temps scolaire et le service public du sport sur le temps du club. Cette contrainte a sauté avec la publication du décret 2014-457.

La création d'emplois dans le sport

Nous insistions alors sur le fait que cette mesure serait de nature à créer des emplois avec la possibilité de recruter des ETAPS qui interviendraient toutes les après-midi dans les écoles et pourraient compléter leur temps dans les clubs sportifs.

La condition était bien sur que les 4 après-midi consacrées aux activités péri scolaires soient réparties sur toutes les écoles. A noter aussi que ce dispositif fonctionne en milieu rural et avec les intercommunalités qui peuvent  recruter des ETAPS et les faire intervenir le lundi dans une école, le mardi dans une autre, le jeudi et le vendredi idem.

Pour que ce ne soit pas les mêmes écoles qui profitent toujours du vendredi après-midi , la mise en place un zonage comme ça existe pour les vacances serait la solution. 4 zones donc avec des activités périscolaires qui tombent le vendredi après-midi 1 année sur 4 (Nous formulons l'hypothèse que le vendredi après-midi sera le moins fréquenté) . Nous pensons que ce dispositif serait bénéfique pour tous : les enfants, le service public des APS et les clubs sportifs qui deviennent alors un partenaire incontournable de l'action éducative en recrutant des éducateurs. 

Le club sportif partenaire ou prestataire ? 
Un dispositif qui nécessite toutefois une large concertation à l'échelle du territoire géographique de l'école en particulier de la part du mouvement sportif. Dans cette vision, l'USEP pourrait avoir un rôle de chef de file et coordonner l'intervention des clubs dans les écoles. Faute d'avoir anticipé cette évolution, et face à la nécessité de mettre en place la réforme dans l'urgence les clubs sportifs (lorsqu'ils sont sollicités) sont de plus en plus mis en concurrence avec les autres opérateurs de l'action éducative. Une mise en concurrence sous la forme de marché public de prestations de services pour "remplir le planning d'activités".

En concentrant toutes les activités le vendredi après-midi, activités dont il faut rappeler qu'elles sont facultatives voire payantes , ces communes font le choix de la simplicité en terme d'organisation mais aussi de l'économie (la clé de la réforme dans un contexte financier très tendu ?), certains parents en RTT préféreront rester avec leurs enfants ou partir en WE.